Un bonus écologique aux critères d’éligibilité plus stricts
Le Président de la République, Emmanuel Macron, a annoncé le 11 mai 2021 la mise en place d’un nouveau bonus écologique pour l’achat de véhicules électriques. Les critères d’éligibilité ont été revus et désormais, il faudra que les voitures soient fabriquées « proprement », en plus de ne produire aucun gaz à effet de serre. C’est toute la chaîne de fabrication qui devra donc être scrutée. Or, de très nombreux véhicules électriques sont produits en Chine, où les usines ne correspondent que très rarement à ces nouveaux critères.
Des marques européennes touchées par cette mesure
Cette décision vise à réserver le bonus écologique aux voitures produites en Europe, ce qui pourrait impacter des marques telles que Renault ou Volkswagen. Le bonus de 5000 € risque donc de ne plus être versé aux véhicules électriques produits en Chine, même pour certaines marques européennes.
Le cas du Tesla Model Y et de la Dacia Spring
Deux modèles de véhicules électriques se trouvent actuellement en tête du classement des ventes en France : le SUV premium Tesla Model Y et la citadine à bas coût Dacia Spring. Ces deux véhicules ont été écoulés à environ 10 000 exemplaires chacun et pèsent, ensemble, un quart du marché électrique neuf dans l’Hexagone. Cependant, ils sont tous les deux construits en Chine et peuvent profiter du bonus écologique allant jusqu’à 5 000 €.
Un bonus écologique critiqué pour son manque de soutien au « fabriqué en France »
Ce duo de véhicules n’enchante guère les chantres du fabriqué en France, qui estiment que le bonus écologique devrait davantage soutenir les constructeurs nationaux. Les nouvelles mesures proposées par Emmanuel Macron pourraient donc avoir pour objectif de favoriser la production locale et inciter les marques à relocaliser leur production en Europe.
Les conséquences possibles pour les constructeurs et les consommateurs
- Réduction des ventes : Les constructeurs automobiles dont les modèles sont produits en Chine pourraient voir leurs ventes diminuer si les consommateurs perdent l’avantage du bonus écologique.
- Relocalisation de la production : Face à cette situation, certaines marques pourraient être tentées de rapatrier leur production en Europe pour continuer à bénéficier du bonus écologique. Cette relocalisation pourrait entraîner des coûts supplémentaires pour les entreprises et impacter les prix des véhicules.
- Augmentation du prix des véhicules électriques : Si les constructeurs augmentent leurs prix pour compenser la perte du bonus écologique ou les coûts liés à la relocalisation, les consommateurs pourraient devoir payer davantage pour acquérir un véhicule électrique.
Une mesure en accord avec la stratégie nationale pour l’électromobilité
Le gouvernement français a mis en place le bonus écologique dans l’optique de booster la transition vers les véhicules 100 % électriques. Pour structurer cette aide, l’exécutif avait placé la barre d’éligibilité à 60 000 euros. Ainsi tout véhicule électrique dont le prix ne dépasse pas ce plafond peut bénéficier de l’aide étatique. Cette année, le gouvernement a ramené la barre à 47 000 €.
Les nouvelles mesures annoncées par Emmanuel Macron s’inscrivent donc dans la continuité de cette stratégie visant à encourager l’adoption de véhicules électriques. Elles visent également à favoriser une production plus responsable et respectueuse de l’environnement, en accord avec les objectifs de la France en matière de lutte contre le changement climatique.
Un enjeu majeur pour l’industrie automobile française
La mise en place de ce nouveau bonus écologique représente un enjeu crucial pour l’industrie automobile française, qui doit faire face aux défis posés par la transition énergétique et la concurrence internationale. Les constructeurs nationaux devront trouver des solutions pour adapter leur chaîne de production aux nouveaux critères d’éligibilité et continuer à proposer des véhicules attractifs pour les consommateurs, afin de préserver leur place sur le marché.
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